vendredi 30 octobre 2009

Il ne faut pas mélanger la vie personnelle et professionnelle!

Oui mais, comment on fait ça quand on dirige une entreprise avec son conjoint, et qu'un moment donné, le couple se brise?

Oh! Pas facile! Mais pas impossible. Avec du recul, on peut y arriver. Il faut déterminer de quelle façon et à quel moment les réunions de gestion doivent avoir lieu, et il faut éviter de tout "prendre personnel", de tout ramener aux émotions, arriver à ne pas laisser ces foutues émotions prendre le dessus dans les discussions.

Un truc simple: Imaginer qu'on discute avec un ancien patron et/ou collègue avec qui on a apprécié collaboré. Qu'est-ce qu'on lui dirait? Quelles sont les facettes du dossier qu'on aborderait avec cette personne? On doit jouer ce rôle, se placer dans cette situation, et ça devrait aider grandement.

Vous devinez: nous sommes exactement en train de vivre cette situation. Les premiers jours au bureau après la rupture, je me suis sérieusement demandée si c'était possible que je demeure dans cet emploi, je me suis dit que ce serait plus simple de me trouver un(e) remplaçant(e) et que je me trouve un autre emploi.

Mais après discussion avec le principal intéressé (je n'aurais évidemment pas pris de décision ferme sans d'abord en discuter avec lui, ça va de soi!), ce dernier m'ayant demandé de me donner du temps pour prendre une décision éclairée, j'ai compris que ce ne serait pas si simple si je quittais, et surtout, je n'ai pas le choix de considérer le fait que je l'aime, ma job!!!

Alors voilà, j'ai décidé de rester. Et à peine deux semaines plus tard, je constate que les projets stimulants du bureau ont pris le dessus sur tout le reste: je n'ai aucune envie de partir d'ici! J'aime la façon dont Sylvain a su se créer un bon réseau de contacts, j'aime avoir à "dealer" avec son excellente réputation, j'aime avoir à travailler avec les membres de notre équipe qui sont motivés, bouillonant d'idées, j'aime les relations que j'ai réussi à établir avec des partenaires qui nous sont précieux, j'aime les occasions d'échange que j'ai avec différents intervenants, j'aime le sentiment de satisfaction, de fierté et d'accomplissement que je ressens quand des événements positifs surviennent, j'aime le présent et le futur plutôt rose de notre entreprise, etc., etc., etc.

Ok, alors, gérons maintenant la partie du déroulement des opérations avec mon ex-amoureux / collègue actuel. On n'a pas le choix, il faut se parler régulièrement, et pour que ça soit agréable, il faut le faire sur un ton amical. Bon, pas trop difficile, les qualités qu'il avait quand j'étais en couple avec lui, il les a encore! Mais il ne faut pas dépasser certaines limites, faire attention de part et d'autre à l'autre: après tout, on se connaît bien, et on sait facilement ce qui peut blesser l'autre. Bonne volonté, respect et maturité sont donc de mise! C'est la base de la gestion de crise sur laquelle il faut toujours s'appuyer.

Et finalement, notre crise n'est pas si intense que ça. De jour en jour, c'est de plus en plus facile. J'te l'avais bien dit, Sylvain, qu'il ne fallait pas que je parte!!! ;-)

Bien sûr, vos trucs, questions et commentaires sur la gestion de crise sont les bienvenus!