lundi 13 juillet 2009

Maîtrise, Doctorat, est-ce pertinent?

Clarifions quelque chose au départ: les médecins, psychiatres, chirurgiens, etc, doivent avoir au moins le doctorat, je n'en doute pas une seule seconde, j'admets ce fait et je l'approuve. Il y a certaines professions qui ne peuvent pas s'en passer.

Non, ce que je me demande souvent, c'est la pertinence d'exiger des maîtrises en administration pour certains postes de direction au gouvernement par exemple, ou la réelle pertinence de s'ouvrir des portes via des études supérieures.

Je brasse un peu davantage la question: qu'est-ce qui est le plus profitable dans notre travail, ou plutôt de quoi avons-nous le plus besoin pour bien performer?

Pour ma part, je dirais que les qualités et aptitudes d'une personne sont plus concrètement utiles que la formation. Et bien évidemment, l'expérience est irremplaçable. Mais je crois que dans plusieurs cas (pas tous, je le répète) la formation peut être compensée par les aptitudes et l'expérience.

Dans la plupart des cas, je crois au bien-fondé des DEC et des baccalauréats, ça va de soi. Il y a des choses qui ne s'apprennent pas vraiment autrement, et ça donne une base très solide. Là où je remets le principe en question, c'est quand on refuse une candidature car la formation n'est pas celle qui est exigée au préalable. Je pense que ces organisations se privent de candidatures plus qu'intéressantes, qui grâce à leur vivacité d'esprit, leur intérêt, leur dynamisme, et bien sûr leur expérience, ont développé des aptitudes et seraient meilleurs dans bien des fonctions.

Il y a évidemment les cas explosifs: la personne a une scolarité poussée, plein de qualités et d'aptitudes professionnelles, une expérience solide, alors là, on est en voiture! Mais je n'en démords pas: je vais toujours tenter de découvrir quelles sont les aptitudes, les forces, les intérêts, la personnalité d'une personne et je vais voir si toutes ces qualités sont vraiment bénéfiques dans mon entreprise. Si oui, il y a de fortes chances que le manque de formation soit très bien compensé et que notre bout de chemin ensemble sera couronné de succès!

Dites-moi ce que vous en pensez, je serai enchantée de lire vos commentaires.

16 commentaires:

  1. Mon père a fait une brillante carrière dans une multinationale avec un cours technique (ancêtre du DEC technique). J'ai un DEC info depuis 1997 et j'ai toujours eu les opportunités que je voulais... dans le privé. Le gouvernement a toujours la seule place où l'on a fait un cas avec mon DEC. De toute façon, je me tiens loin des endroits qui obsèdent sur les diplômes. Pour moi c'est un signal d'alarme quant à leur niveau de valorisation de la performance et des résultats.

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  2. Nicolas: Et je sais que ta personnalité fait en sorte que tu es une EXCELLENTE ressource!

    Je suis aussi un exemple qu'il est possible d'avoir une carrière intéressante sans tous les diplômes habituels. J'ai un DEC en administration, et j'ai occupé des fonctions de conseillère RH dans des entreprises que j'ai réussi à convaincre de mes aptitudes pour un tel poste! Et je dirige maintenant cette entreprise avec Sylvain, et ma foi ça va plutôt bien!

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  3. Mathieu Laferrière13 juillet 2009 à 15:25

    L'un des avantages d'une formation de deuxième ou troisième cycle est la possibilité de rencontrer des gens qui s'intéressent à un sujet donné à un moment donné - c'est une porte qui s'ouvre. Mais encore faut-il être ouvert à ce type d'échange. Le partage de l'expérience est à mon avis très bénéfique et c'est souvent ce qui manque. De nos jours, pour une personne tant soit peu autodidacte et ouverte aux autres, l'apprentissage pratique vaut autant sinon plus que les études. Je te rejoins donc sur ce point.

    En fait, l'idéal serait d'orienter tout le système d'éducation (beaucoup plus tôt) sur le développement de soi et les compétences transférables. On gagnerait à plusieurs niveaux.

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  4. Pour moi, c'est simple. Les conventions collectives et les échelles salariales des grandes entreprises obligent à payer un salaire X à un employé. Il devient alors important pour l'entreprise en question d'embaucher une personne qui n'aura pas besoin de formations supplémentaire à son embauche d'où l'obsession des diplômes.

    Dans les PME, j'ai le sentiment que ça se passe autrement. Les employeurs cherchent plus un potentiel à développer quitte à payer l'employé moins cher à l'embauche mais en valorisant le développement professionnel de l'employé avec le temps.

    Pour ma part, j'ai un DEC en documentation. Déjà lors de ma formation entre 2000 et 2003, la formation accusait un gros retard sur les technologies utilisées sur le marché du travail. J'ai passé les 3 premières années de ma vie professionnelle loin des ordinateurs. Aujourd'hui, les employeurs rejetent ma candidature parce que je n'ai pas d'expérience avec les systèmes informatisés propres au domaine.

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  5. Tu as raison Mathieu, c'est là qu'il faudrait commencer à développer ces compétences. Y a-t-il des gens du MELS (avec ou sans maîtrise) qui lisent ce blogue ;-)? J'aime l'idée de mettre en valeur très tôt le développement de soi et les compétences. J'essaie d'y travailer avec mes filles, d,ailleurs. En plus de les encourager à étudier à l'Université!

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  6. Voici mon humble opinion:

    Dans le cas d'études en administration, je crois qu'un baccalauréat n'est pas suffisant pour se démarquer de la masse lorsqu'on est «green». Un MBA amène une façon de structurer sa pensée que je n'ai nullement retrouvé au bacc. Il amène également un «respect» de la part des plus vieux envers les plus jeunes qui ont un tel diplôme.

    Après avoir fait un baccalauréat en comptabilité, j'ai décidé de faire un MBA en gestion internationale. Puis-je vous dire que j'ai eu la chance de me trouver un emploi très rapidement, et ce, malgré le manque d'années d'expériences.

    Pour ma part, entre un candidat qui a 20 années d'expériences (à possiblement fonctionner tout croche) ou un qui a un MBA suivi de quelques années d'expériences, je n'hésite pas trop.

    L'école de la vie, c'est beau, mais les diplômes démontrent plus concrètement les connaissances acquises au cours des études.

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  7. Accumuler des connaissances c'est bien. Savoir les utiliser c'est une autre affaire.

    Trop de maîtrises et de Ph.Ds. sont "assis sur leur steak"

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  8. Jonathan: je pense même une personne très scolarisée fera sa marque et sa réussite avec ses compétences et aptitudes. Mais c'est vrai qu'elle sera fonctionnelle plus vite! C'est évident que pour l'embauche d'un chimiste, par exemple, qui travaille au labo de contrôle qualité, la personne avec son BAC sera plus performante qu'une personne sans formation!

    Jean-Philippe: je te connais un peu, et je suis certaine que ta personnalité et tes compétences sont plus concrètement utiles que ton MBA. Je comprend qu'un tel diplôme démontre bien que tu as acquis plus de connaissances. Je sais que tu les a acquisews durant tes études, ces connaissances, C'est certain que je ne connais pas ta situation en détail, mais je pense que même sans cette formation, tu serais capable de faire le travail que tu fais. Tu fais probablement partie de ma catégorie des cas explosifs, avec lesquels on est en voiture! ;-)Oui, on s'ouvre des portes avec plus de diplômes, mais est-ce vraiment toujours, dans tous les cas, pertinent?

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  9. @The Start-Up Coach: j'en ai connu moi aussi des comme ça...

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  10. Je suis d'accord que si l'on compare un junior ou un "vert" avec un DEC et l'autre avec une maîtrise, c'est certain qu'on a l'impression qu'on va moins se tromper. C'est une forme de garantie. Mais, je trouve ça déplorable que ça continue à être un facteur déterminant lorsque la personne a plusieurs années d'expérience derrière la ceinture.

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  11. = opinion personnelle

    Contexte et mouvement ... chacun à son histoire et ses raisons d'être allé longtemps ou pas à l'école, il faut par contre y voir du mouvement, du progrès, du changement, de l'évolution.

    J'ai fait un bac en sciences molle "géographie" et les quelques cours en informatique, statistiques et la cartographie sur ordinateur ont fait de moi un "technicien fonctionnel" avec un papier universitaire...

    Pendant ces belles années 1990-1993, j'ai été portier à La Résille et là, croyez-moi, j'ai vu des extrêmes : des gens en post-post-post-doc qui se croyaient fins et qui buvaient leurs prêts et/ou bourses... des épaves!

    J'ai jamais fini ma maîtrise parce que ma business allait bien et me stimulait 1m. de fois plus que l'école et un papier.

    Bref, outre les exigences de certains grands employeurs, ce qui m'intéresse, c'est l'histoire de la personne, le pourquoi et le comment il a obtenu ou pas de diplôme...

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  12. J'aime bien ce que tu dis Luc. J'ai rencontré des gens qui ont étudié longtemps pour différents raisons, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. C'est comme dans n'importe quoi, entre le noir et le blanc, il y a plusieurs zones de gris et des couleurs qu'il ne faut pas ignorer! Mais il demeure que je pense que des belles opportunités de carrière ne se concrétisent pas à cause de certaines exigences pas vraiment pertinentes. Ces opportunités serait profitables pour tout le monde!

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  13. Après mon bacc. en communications, il m'apparaissait inconcevable de poursuivre à la maîtrise sans aller faire un tour dans "la vraie vie", sur le terrain. Je suis sur le marché du travail depuis 3 ans et la vision qu'on a de celui-ci depuis les bancs d'école n'est pas toujours fidèle à la réalité. Je suis persuadée que mes 3 années d'expérience m'ont été plus profitables qu'une maitrise.

    Ceci étant dit, tous les programmes de 2e cycles ne se valent pas, plusieurs sont très axés sur la recherche, d'autres seront plus concrets. S'il peut être stratégique pour certains d'aller chercher une maîtrise, selon le domaine ou l'évolution de leur carrière, il y a à mon avis d'autres façons d'approfondir ses connaissances et de développer ses aptitudes, sa compréhension du milieu, ses connaissances et ses compétences. - Julie

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  14. Julie, à mon avis tu représentes un très bon exemple de ce que je pense. Ton domaine, en particulier: en communications. Tu aurais probablement d'excellentes raisons de poursuivre tes études, et tu retirerais sans doute beaucoup d'une maîtrise. Mais pour performer dans ton travail, ça prend absolument la maîtrise ou tes qualités et compétences vont mieux te servir? J'opte pour les qualités et compétences.

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  15. Je crois que le diplôme, tous les diplômes aident à ouvrir les portes. Mais, c'est les COMPÉTENCES qui permettent de la franchir et surtout y restent de l'autre côté de la porte.

    Il y a souvent des gens qui ont de diplômes de "papier". Ils ont réussi les cours.. Que le diplôme demandait. Mais, ils n'ont et n'auront jamais les compétences qu’il devait acquérir.

    J'ai choisi, de faire un Bacc. Je crois dans ma situation était la voie la plus facile! Mais, après 13 ans de dur labeur..! Je me rencontre ce que mon bac m'a appris c'est à réfléchir ! Non pas l'informatique. Ce que j'ai appris techniquement à l'université, je ne l'ai jamais appliqué (VAX-Pascal et Vax-VMS ).

    Je pense aussi à un ami (SL) qui a ce que je n'en sais. Il n'a aucun diplôme. Et pourtant, il est un excellent professionnel! Il a surmonté comme moi une limitation, et si elle était reconnue par un diplôme, nous aurions tous 2 des études post doctorales.

    Je vise avoir mon Permanant Head Domage (PhD) un jour. Si je réussis à le faire, je le ferais d'abord pour moi .. Et non, pour les portes, les fenêtres que cela pourrait m'ouvrir.

    Pour cela, j'ai un bon canif ! et surtout beaucoup d'expérience en défonçage de portes barrées!

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  16. wowwwww très pertinente
    votre réflexion madame Sonia
    qui illustre bien ma question de doctorat:)))

    Si une personne
    prend soin
    de la beauté du monde
    se peut-il que
    la beauté du monde
    prenne soin
    de cette personne?)))

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    DANS LA BEAUTE DU MONDE

    dans la beauté du monde
    dans la beauté du monde
    je marcherai

    deux âmes sioux m’inondent
    deux âmes sioux m’inondent

    dans votre beauté du monde
    France et Jean-René
    je marcherai

    suis devenu

    un arbre qui marche
    parce qu’il relève ses racines

    un doux vieillard
    qui le soir délasse ses bottines

    une belle jeune fille
    qui r’trousse sa jupe
    parce qu’elle dessine

    le bout d’ses pieds
    dans la rivière

    dejà fini
    l’été d’hier

    reste le canot de Jean-René
    les fruits de France et sa bonté

    sur leur galerie
    de Notre-Dame de Montaubant

    je me prépare pour l’hiver
    tel un enfant

    car mes deux ames sioux
    ont fait de moi
    un arbre-fou

    comme le canot de Jean-René
    sur la rivière Batiscan

    comme les fruits de sa belle France
    de Notre-Dame de Montauban

    je traverserai
    l’éternité
    en marchant
    la neige et le vent

    Pierrot
    vagabond céleste

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    Simon Gauthier, conteur, video vagabond celeste

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